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30 novembre 2007

La crue de 1910

En marchant rue de Lille, l'on passe devant nombres d'hôtels particuliers, et autres demeures où l'on meurt d'envie d'aller jeter un coup d'oeil, au delà des cours intérieures. Même Jacques Chirac a son bureau dans cette rue. Cependant, ce qu'on remarque moins, ce sont les traces d'une histoire récente sur les bâtiments: la crue de 1910.

Cette crue centennale, bien que peu meurtrière, a pourtant causé d'importants dégâts à l'économie régionale et à Paris. Les pluies longues et régulières précédant la crue, la fonte des neiges, et le débordement de plusieurs cours d'eau (Yvonne, Loing, Grand Morin), ont été les trois principales causes imputables à cet évènement historique. La crue a atteint son maximum à 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz à Paris le 28 janvier, mais a aussi affecté de nombreux quartiers de la capitale et de nombreuses villes riveraines du fleuve pendant plusieurs semaines avant et après cette date, la montée des eaux s'étant faite en une dizaine de jours, tandis que la décrue a demandé environ 35 jours. Les affluents et les confluents de la Seine ont connu le même sort à des degrés différents, du fait de l'interdépendance des différents systèmes hydrologiques. Certaines villes de banlieue subissent aussi des dégâts importants (Villeneuve-la-Garenne, Gennevilliers, etc).

Anecdote: lors de cette grande crue de 1910, les députés, pour réamorcer la reprise du travail, se rendent à l'Assemblée nationale en barque. Le zouave du Pont de l'Alma, sur lequel les Parisiens ont l’habitude de mesurer la montée de la Seine, avait de l’eau jusqu’aux épaules.





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