Slideshow

26 novembre 2009

Free Jiang Tianyong


Jiang Tianyong (江 天勇), un des 6 avocats chinois que j'avais rencontré fin Octobre (mon article avec background ici) lors de leur séjour à Washington pour parler des droits de l'homme et de la liberté de culte en Chine, est assigné à résidence depuis le 19 Novembre.
Le lendemain de son retour à Pékin, le 18 Novembre, il a essayé de rencontrer le Président Obama alors en visite en Chine. Il s'est rendu avec un autre avocat Fan Yafeng (范亚峰) à l'Ambassade des Etats-Unis car il avait entendu dire que le Président recontrerait une poignée d'activistes. Pas de chance, il a été éconduit. A sa sortie des policiers du PSB (Public security bureau) l'ont ramené chez lui.
Le matin du 19 Novembre, alors qu'il emmenait sa fille à l'école, 4 policiers l'attendait et s'en sont pris à lui, devant sa femme (jetée à terre) et sa fille. Jiang a été conduit au poste de police de Yangfangdian, dans le district de Haidian (nord ouest de Pékin, quartier des universités). Il y a été interrogé pendant 13 heures et accusé d'avoir battu un policier.
Human Rights in China a recueilli les propos de Tianyong à sa sortie jeudi soir: "Je tenais ma fille de ma main gauche et son sac de la main droite, comment aurais-je pu taper un policier?" Il a aussi remercié les quelques activistes qui se sont rendus au poste de police le soutenir. Parmi eux se tenaient Li Fangping et Zhang Kai, qui faisaient eux aussi partie du voyage à Washington.
D'après Jin Bianling, la femme de Jiang Tianyong, leur fille de 7 ans a été questionnée à l'école pendant 2 heures le même jour par deux policiers du PSB.
Le représentant républicain de l'Etat du New Jersey, Chris Smith, très actif dans la défense des droits de l'homme en Chine, a déclaré le 23 novembre lors d'une conférence de presse que le Président Obama "devrait prendre son téléphone et appeler Hu Jintao."
D'après Bob Fu, président de l'ONG China Aid, la police de l'internet a changé les mots de passe de l'email de Tianyong, mais il a pu tout de même se créer une nouvelle adresse pour pouvoir communiquer à l'extérieur. Son téléphone a bien sûr été confisqué.
Quand je l'ai rencontré, je lui ai demandé si sa longue visite à Washington, à parler si librement ici de sujets si sensibles en Chine (notamment les house churchs), n'allait pas lui poser des problèmes. Il m'avait répondu que oui. Comme s'il s'attendait déjà à quelque chose.
Photo: Aujourd'hui la Chine.

Aucun commentaire: