Des Tibétains qui tentaient de fuir vers le Népal ont essuyé des tirs de soldats chinois, a accusé mercredi une association dont le siège est à Washington, un an après que des garde-frontières chinois eurent tué une religieuse bouddhiste dans la même région. Parmi les 30 Tibétains visés "aucun n'a été tué ou blessé mais plusieurs d'entre eux ont été placés en détention en Chine (le Tibet est une province chinoise, ndlr)", a affirmé La Campagne internationale pour le Tibet. En septembre 2006, des alpinistes étrangers qui se trouvaient sur une montagne de l'Himalaya, à la frontière entre le Tibet et le Népal, avaient filmé des garde-frontières chinois tirant sur une colonne de 70 Tibétains et tuant une nonne de 25 ans. Tout le groupe tentait de passer au Népal. Le dernier incident a éclaté le 18 octobre au col de Nang Pa La. "Les tirs du 18 octobre montrent qu'ouvrir le feu sur des Tibétains sans arme, cherchant à s'exiler avec des enfants, est toujours considéré par les autorités chinoises comme une "gestion normale des affaires frontalières'", conformément à la terminologie de Pékin, a dénoncé l'organisation dans un communiqué.
Dans l'incident de septembre 2006, la Chine avait reconnu que ses soldats avaient tiré sur des Tibétains et qu'une personne avait été tuée. Mais les militaires avaient agi en état de légitime défense, les Tibétains ayant refusé de rebrousser chemin et les ayant attaqués, avait alors affirmé Pékin. Malgré les risques, 2.500 personnes tentent chaque année de fuir le Tibet pour se rendre au Népal. Ceux qui y parviennent sont ensuite transférés à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où est réfugié depuis 1959 le chef spirituel des Tibétains en exil, le dalaï lama.
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