"Un recul du gouvernement rendrait presque impossible la mise en oeuvre des réformes plus "difficiles". Il démontrerait une fois encore que des individus et des organisations se réclamant des principes d'égalité et de solidarité défendent en réalité des corporatismes, des égoïsmes, des privilèges injustifiables ou un statu quo insupportable. Comme en 1995, ils peuvent (souhaitent peut-être, pour certains) paralyser le pays et l'enfoncer un peu plus dans la crise économique et morale. Cette attitude est irresponsable et dangereuse. De plus, la conjoncture économique actuelle ne permet pas de différer plus longtemps les réformes, sous peine d'un nouveau décrochage national, avec de graves conséquences sur le pouvoir d'achat, la cohésion sociale, la place de la France dans le monde. Rappelons enfin que les grèves occasionnent une gêne considérable pour les particuliers, coûtent très cher à la collectivité (150 millions d'euros pour celle du 18 octobre dans les transports pour la région Ile-de-France), affectent la compétitivité déjà réduite de la France, son attractivité et son image à l'extérieur, donc son avenir. Face à cette situation, les citoyens inquiets et en colère ne peuvent rester silencieux. Pour leur propore dignité, pour l'avenir de leurs enfants et du pays, ils ne doivent pas laisser le monopole de l'expression à ceux qui refusent l'adaptation. Nous ne pouvons accepter que le pouvoir de nuisance de quelques-uns mette en péril notre avenir commun."
Gérard Mermet, Libération, mercredi 14 Novembre 2007.
Voilà qui est bien écrit. Rien à ajouter!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire